ENSEMBLE VOCAL ChanteLoire Amboise





Requiem | 20 avril 2024


Direction musicale : Thibaut Cablé
Choeur : Ensemble Vocal ChanteLoire
Solistes : Bettina von Schramm (sop.), Ana Baquet (mez.), Flavien Lecomte (tén.), Bertrand Pelourdeau (bas.)
Danse : Ensemble Chorégraphique Chantraine
Orchestre : Scorda Tours     Direction : Martial Djebré
Chorégraphie : La Danse d’Expression Alain et Françoise Chantraine

Génèse

LE MARIAGE DU CHANT ET DE LA DANSE D'EXPRESSION...

Les thèmes du Requiem évoquent le questionnement sur ce que nous sommes... Le défi spectaculaire que donne à voir et à entendre « Requiem » en scène touche directement le spectateur par le fort sentiment de proximité qu’il ressent avec les artistes. De là grandit la possibilité pour lui de rêver, de se rêver...

UN UNIVERS SOMBRE MAIS TEINTE D'ESPOIR...

Le constat du monde tel qu'il est, et va devenir, est inquiétant mais la clarté peut jaillir de ce chaos.
Célébrer la mort au fil d’une exaltante danse chorale… Avec un goût profond qui teinte les pensées, les rêveries… Mélisme envoûtant entre chant et chorégraphie… Un Requiem exaltant !

Nous embarquons les choristes dans un travail poussé de l’interprétation musicale qui fait miroir à l'expression du corps des danseurs. Le souffle du chant lyrique projette les voix du chœur et le lie aux chorégraphies modernes, rendant indissociables le chant et la danse. Les voix vibrent, les corps s’animent, pour emporter le public vers un lâcher-prise sensitif et émotionnel total.

 

Ensemble Vocal ChanteLoire affiche Requiem Mozart

Ensemble Vocal ChanteLoire chantraine requiem mozart thibaut cablé

Interview croisée

L’Ensemble Vocal ChanteLoire s’attaque aujourd’hui, avec le Requiem de Mozart, à un monument du répertoire sacré. Et c’est avec l’Ensemble Chorégraphique Chantraine que ces musiciens amateurs passionnés partageront la scène le 20 avril 2024 à Amboise, donnant lieu à une splendide rencontre entre chœur et danse contemporaine. Voilà un monument de la musique, d’une beauté atemporelle dont on n’est pas prêt de se lasser, et que la danse devrait sublimer.

Interview croisée avec des artistes sensibles qui cherchent en priorité, à donner du sens à ce qu’ils font.

Pourriez-vous, s’il vous plaît, nous présenter l’Ensemble Vocal ChanteLoire en quelques mots ? 
[Françoise]
Il s'agit d'un choeur amateur créé en 1982, heureux de pouvoir sensibiliser à la culture musicale, heureux de pouvoir chanter de belles oeuvres qui sont mises formidablement et méticuleusement en place par notre chef de choeur, une personne très pointilleuse qui veut atteindre l'excellence. ChanteLoire attire désormais un large public. Ce choeur est devenu bon !

[Sylvie]
Il regroupe aujourd'hui 60 choristes. Le plaisir de chanter ensemble, en essayant de transmettre l'émotion propre à chaque oeuvre est le moteur de chacun.

[Caroline]
Les choristes ont à coeur de découvrir et de faire découvrir au public les nombreux trésors de la musique savante, connus et moins connus, du XVIe au XXIe siècle. .

De même, Marie-Laure, Sophie, pourriez-vous nous présenter l’Ensemble Chorégraphique Chantraine ? 
[Marie-Laure]
Françoise Chantraine a fondé son école de danse avec son mari en 1958. Tous deux musiciens et profondément artistes, ont créé une méthode pédagogique d'enseignement de la danse permettant à chacun de danser tout en s'épanouissant.

[Sophie]
Il s'agit donc d'un ensemble de professionnels et d'amateurs passionnés et très investis qui pratiquent la Danse Chantraine depuis longtemps et se mobilisent pour des projets artistiques et des spectacles dans différentes ville de France.

[Marie-Laure]
Des lieux parmis lesquels le Théâtre du Châtelet, Notre-Dame de Paris, l'Eglise St-Séverin, le Cirque Bouglione, l'Unesco, le Queen Elisabeth Hall à Londres.

Comment est né ce désir audacieux de travailler avec l’Ensemble Chorégraphique Chantraine, genèse de ce projet ? 
[Françoise]
Le hasard, un après-midi de Conseil d'Administration... avec aussi la chance d'avoir en tant que trésorière une personne qui est également secrétaire de l'association Chantraine sur Paris.

[Sylvie]
Nous cherchions à proposer un concert autrement, avec l'idée de sortir un peu du concert classique. L'envie de sublimer le Requiem par la danse est vite apparue comme une évidence...

[Caroline]
Se lancer dans une oeuvre aussi universelle en tant que choristes amateurs exige de donner à ce concert une couleur, un éclairage différent, inattendu.

[Sylvie]
Caroline Brabant, faisant partie de Chantraine et connaissant les chorégraphes de longue date, leur a proposé le projet. Elles ont tout de suite adhéré. Le projet était lancé !

[Caroline]
Lorsque l'oeuvre chantée fait écho à des chorégraphies déjà existantes, l'appel est trop fort... mais le défi ne s'arrête pas là puisque l'Ensemble Chorégraphique se lance, pour cet évènement, dans la création de 4 chorégraphies supplémentaires qui s'ajouteront à son répertoire.

[Sophie]
De notre côté, grâce en effet à Caroline, intimement liée à la Danse Chantraine, l'Ensemble Chorégraphique a été sollicité pour interpréter certains passages du Requiem déjà chorégraphiés par Françoise Chantraine. De plus, ce projet est l'occasion de créer et de chorégraphier de nouveaux mouvements du Requiem. C'est très stimulant et enrichissant.

[Marie-Laure]
L'idée a été insufflé par Thibaut Cablé, chef de choeur et orchestre, et Caroline Brabant, choriste mais également danseuse de la Compagnie. Caroline a senti des points communs entre Thibaut Cablé et Françoise Chantraine dans leur manière de transmettre leur art, leur amour commun de la musique et leur ouverture vers des projets unissant plusieurs arts.

L’Ensemble Vocal ChanteLoire collabore également pour l’occasion avec différents acteurs musicaux de notre région. Pouvez-vous également nous les présenter ? Comment avez-vous fédéré tout le monde autour de ce projet Mozart ? 
[Sylvie]

Lorsqu'on annonce un programme autour du Requiem de Mozart, cela suscite l'intérêt !

[Françoise]
Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir réunir autour de ChanteLoire et du Requiem les musiciens avec lesquels nous souhaitions vraiment travailler. Seul le résultat artistique compte, et pour cela, il faut dès le départ un regard commun sur la musique et surtout sur la manière de mener ce type de projet. Avec humanité, plaisir et bienveillance. Martial Djebré et la Scorda Tours, ont répondu à l’appel dès la première évocation du projet. Ce fut un soulagement pour nous de savoir cet ensemble de qualité dans l’aventure.
Nous accueillons également une large partie de l’ensemble Alingavia, dirigé par Catherine Martin. C’est la première fois que nous avons l’occasion de chanter ensemble, probablement pas la dernière ! Quel plaisir ! 
Nous nous sommes également entourés de musiciens talentueux avec lesquels Thibaut souhaitait tout particulièrement travailler. Fabien Vaissières assurera les parties de timbales, un musicien remarquable avec lequel nous avons déjà collaboré en 2022 sur le Requiem de Rutter et sur la création de Notes Contraprosées en 2021. Nous retrouverons également Bettina Von Schramm qui était notre soliste sur le Requiem de Rutter. Ana Baquet, Flavien Lecomte et Bertrand Pelourdeau complètent le quatuor de solistes. Nous avons fait entière confiance à notre chef de chœur sur le choix de ces solistes.

[Caroline]
Nous, choristes amateurs, sommes touchés de voir de jeunes professionnels saisir l'occasion qui leur est offerte, de se produire et d'ainsi se faire connaître. Et le choix d'associer la danse à ce projet a, bien entendu, contribué à fédérer tous les acteurs de ce concert.

[Françoise]
C’est un bonheur immense de pouvoir accueillir ces danseurs professionnels remarquables à Amboise et de partager la scène avec eux.
Il s’agit d’esprit commun, de complicité, de confiance. Une équipe de gens amoureux de leur travail. Nous unissons ainsi toutes nos forces chorales, chorégraphiques, orchestrales et solistes pour vous présenter ce magnifique projet !

Une sacrée équipe à coordonner. Avez-vous rencontré des difficultés techniques, des imprévus ? Comment l’équipe artistique fait-elle face ?
[Caroline]

Comme tout projet nouveau et qui implique différents acteurs, oui !

[Sylvie]
Le maître mot est "organisation" et cela fait plusieurs mois que nous nous penchons sur le sujet. Les tâches sont réparties et chacun y met du sien. Les difficultés sont étudiées et nous mettons tout en oeuvre pour y remédier...

[Caroline]
En transformant ces écueils en autant de défis, ce projet se concrétise au fil des solutions trouvées ! Lieu, tapis de danse, instruments, voyage... Imagination, organisation, collaboration, dialogue et surtout, confiance... en soi et dans tous ceux qui déjà nous apportent une aide concrète et précieuse.

[Françoise]
Le travail administratif nous réserve parfois des surprises ! Les relations avec les Conservatoires de musique sont parfois assez fermées. Nous remercions d'ailleurs chaleureusement Pascal Caraty, le directeur de l'Ecole de Musique d'Amboise, pour le prêt des timbales et des tapis de danse dont nous avions bien besoin !

[Sophie]
Nous concernant, notre ensemble chorégraphique a cette spécificité de réunir des danseurs qui ne peuvent travailler régulièrement ensemble pour des raisons géographiques. C'est donc un défi de travailler en sous-groupe et de faire confiance au moment où nous nous retrouverons tous pour répéter avec l'orchestre, les choristes et les solistes.

[Marie-Laure]
Pour la Compagnie de danse Françoise Chantraine, la réalisation du projet est devant nous. Nous avons confiance dans les organisateurs pour faire face aux difficultés techniques et préparons nos danseurs à s'adapter et bien s'intégrer au projet.

Thibaut, ce projet propose une intrigante rencontre entre musique et chorégraphie, entre choristes et danseurs. Comment abordez-vous la partition sous ce nouvel angle ?
Ce projet me permet presque de désacraliser l’œuvre, qui a été si souvent jouée et enregistrée. Nous avons ici une approche neuve, qui n’a pas encore été exploitée. Ce n’est donc pas comme si je prenais la version habituelle, et que je décidais de la diriger avec des tempi très lents ou très rapides… Ma démarche n’est pas de rechercher l’originalité à tout prix, mais de me demander comment les danseurs de Chantraine vont pouvoir s’approprier ces différents mouvements… comment notre musique va pouvoir leur permettre de donner tout le relief à l’œuvre musicale.    

Qu’évoque pour vous cette magnifique œuvre qu’est le Requiem de Mozart ?
[Sophie]
Le mystère de la vie, donc celui de la mort... C'est une oeuvre puissante et apaisante en même temps. Une oeuvre qui transporte et élève l'âme.

[Sylvie]
Cette oeuvre est entrée dans la légende. Lorsqu'on chante ce Requiem, je ne peux m'empêcher de penser à ce génie. Chanter cette oeuvre est en quelque sorte - allez, j'ose - une recherche du graal pour un choriste.

[Caroline]
Une merveille d'émotions, teintée de colère, de doute et d'apaisement ! Et à l'infini...

[Thibaut]
C’est une œuvre spectaculaire, intense, qui vous hypnotise même…

[Marie-Laure]
Pour moi, le Requiem est un chef d'oeuvre qui évoque la profondeur et la complexité de l'être humain en passant par toute la palette des sentiments : colère, compassion, volonté, puissance, douceur, contemplation, imploration, toujours relié à une force qui le dépasse et qui vient de beaucoup plus haut. Transcendance, force divine et foi pour les croyants. Appel à dépasser les réalités terrestres et à croire à sa bonne étoile pour tous les êtres humains.

Comment cette production s’inscrit-elle dans l’évolution de votre Ensemble vocal ?
[Françoise]
L'apprentissage d'une telle oeuvre apporte toujours un enrichissement à l'Ensemble Vocal, et comble chaque choriste.

[Sylvie]
C'est une nouvelle étape à franchir pour notre ensemble, une façon de transcender nos objectifs musicaux.

[Caroline]
Une merveilleuse occasion de vivre l'oeuvre "de l'intérieur"... Thibaut a bien voulu oser nous emmener dans ce Requiem après nous avoir transporté au XXe siècle dans celui de Rutter en 2022. Entrer chez Mozart par cette porte nous donne confiance et crée un lien fort entre nous tous. En faisant appel au sens que chacun donne à cette oeuvre, en dehors de toute confession, le Requiem de Mozart exige des choristes de donner le meilleur d'eux-mêmes pour, avec ses moyens, servir un chef d'oeuvre.

Ce concert aura lieu en la Collégiale Saint-Denis d’Amboise, un lieu que vous connaissez bien !
[Françoise]
Effectivement ! C'est un lieu dont l'acoustique embellit les voix !

[Caroline]
Goûter au plaisir d'une acoustique qui met en valeur les voix... St-Denis est le lieu qui permettra de rassembler un public nombreux autour d'une oeuvre qui trouve là sa juste place.

[Sylvie]
ChanteLoire a donné de nombreux concerts dans cette Collégiale et nous sommes heureux que la paroisse réponde toujours présente à nos projets. C'est un plaisir de chanter dans ce bel endroit qui nous porte.

[Thibaut]
Nous avons la chance à Amboise de pouvoir bénéficier de plusieurs lieux se prêtant parfaitement à la musique vocale. Le plus beau d’entre eux est sans doute cette collégiale. L’acoustique est splendide et la configuration devrait permettre au public d’être au plus près des danseurs et des musiciens. L’enjeu est de pouvoir leur faire « ressentir » le concert.

Vous allez collaborer avec un joli quatuor de solistes. Bettina von Schramm (soprano), Ana Baquet (alto), Flavien Lecomte (ténor) et Bertrand Pelourdeau (basse). Un mot sur le fait de chanter à leur côté ?
[Françoise]
Un mot seulement ? Du plaisir à avoir de belles voix à nos côtés. Ce concert s'annonce haut-en-couleurs vocales !

[Caroline]
C'est toujours un plaisir effectivement, et un honneur de chanter auprès de jeunes professionnels ! Qu'ils chantent en tant que solistes ou, en toute simplicité, au sein de notre choeur selon les besoins du répertoire, il est toujours émouvant de pouvoir profiter de leur talent et d'imaginer leur carrière que nous leur souhaitons heureuse...

[Sylvie]
Et c'est un vrai plus de travailler avec des partenaires que l'on connait, qu'on apprécie et qui, je crois, nous apprécient également en retour...

[Thibaut]
Il s'agit avant tout d'une aventure humaine, collective.

Et bien sûr, vous abordez ce projet sous la direction de Thibaut Cablé. Que pouvez-vous nous dire de son approche musicale ?
[Caroline]
De l'exigence exprimée par des mots et des images simples mais si limpides, de la confiance pour nous emmener là où il souhaite aller, du sens pour aller au plus près de l'intention du compositeur.

[Sylvie]
Thibaut est très pédagogue, il nous fait comprendre l'oeuvre pour mieux l'interpréter avec sensibilité. ChanteLoire suit ses indications les yeux fermés, sachant que l'interprétation de l'oeuvre tendra plus vers l'émotion que ressentiront les auditeurs.

[Françoise]
Exigeant, méticuleux, il veut atteindre la perfection, allez toujours plus haut. Son travail est plaisant !

[Jean-Paul]
Le choeur est placé sous la direction d'un chef exigeant, attentif, encourageant et reconnaissant... toujours positif avec une oreille et une technique d'une grande justesse. Il arriverait à nous faire croire que nous sommes des musiciens professionnels ! [rires] Clairement, il nous dirige vers un objectif d'excellence. Il me fait penser à un certain Maestro Fayçal Karoui.

Abordons un aspect plus technique. Quelles difficultés musicales proposent le Requiem ? A quels aspects devez-vous être particulièrement attentifs ?
[Sylvie]
Le Requiem est une oeuvre exigeante, tout en gravité, en solennité, en émotion.

[Caroline]
Tellement souvent interprétée !

[Sylvie]
La difficulté est donc de trouver la juste interprétation pour susciter l'enthousiasme chez les spectateurs... et les choristes. Proposer quelque chose dont on dira qu'il s'agit d'une belle version.

[Caroline]
Il s'agit de donner la possibilité au public de continuer à découvrir une oeuvre qu'il connait sans doute déjà bien.

Des difficultés chorégraphiques également ?
[Sophie]
La Danse Chantraine est une danse habitée, qui ne recherche pas la difficulté technique. L'essentiel est le message à faire passer. L'âme du geste. Le Requiem de Mozart est une magnifique source d'inspiration et d'émotions pour des danseurs Chantraine.

[Marie-Laure]
Nous avons conscience que la difficulté va être de s'adapter à un tempo et à une interprétation qui sera, sans doute, sensiblement différente de celle sur laquelle Françoise Chantraine a créé sa chorégraphie. Nous devrons veiller, en cas de tempo rapide, à ce que les danseurs de se blessent pas, dans la précipitation.

Quels sont les défis à relever quand on chante en latin ?
[Françoise]
C'est gratifiant !

[Sylvie]
Un grand nombre d'oeuvres du répertoire de ChanteLoire sont en latin. Les choristes sont donc rompus à cet exercice et cela ne pose aucun problème.

[Sophie]
Le plus gros défi sera celui de danser avec un orchestre et des choristes avec qui nous n'aurons jamais répété avant le jour du concert !

[Marie-Laure]
Nous avons aimé le défi proposé par Thibaut de chorégraphier nous-mêmes avec nos danseurs certains mouvements non encore chorégraphiés par Françoise Chantraine. Le principal défi va être de danser sur le tempo de l'orchestre et d'adapter nos gestes. Il nous faudra être totalement synchronisés. Françoise Chantraine a toujours aimé cette totale union avec la musique et étant elle-même musicienne, a toujours été très exigeante avec ses danseurs pour qu'ils respectent la musique.

Sophie, Marie-Laure, comment avez-vous découvert votre passion pour la danse ?
[Sophie]
J'ai eu la chance de rencontrer Françoise Chantraine à l'âge de 9 ans et d'être son élève chaque semaine. Je n'ai jamais arrêté. Je suis devenue professeur de Danse d'Expression Chatraine à l'âge de 21 ans.

[Marie-Laure]
Personnellement, ma première passion a été la musique. Mes parents m'ont fait suivre des cours de danse rythmique enfant car j'étais une petite fille très remuante. Cette rencontre entre la musique et la danse me faisait du bien au physique comme au mental. Mais c'est en rencontrant Françoise Chantraine à l'âge adulte que j'ai vraiment trouvé la danse qui me convenait. La grande musicienne qu'est Françoise, son choix des morceaux sur lesquels elle a créé ses chorégraphies et la beauté des gestes m'ont tout de suite séduite. Le fait que sa danse est porteuse de sens et non superficielle, exigeante parce que nécessitant une implication de l'être tout entier, épondait à mes aspirations. Au moment de cette rencontre, j'étais institutrice puis formatrice d'institutrice, donc passionnée par la pédagogie. J'ai donc trouvé dans cette école de danse tout ce que j'aimais.

chanteloire Bettina von Schrammchanteloire Ana Baquetchanteloire Flavien Lecomtechanteloire Bertrand Pelourdeau
Bettina von Schramm (soprano) | Ana Baquet (mezzo) | Flavien Lecomte (ténor) | Bertrand Pelourdeau (basse)

Bettina, Ana, Flavien, Bertrand, vous êtes les solistes de ce concert. Comment avez-vous découvert vos voix et comment vous est venue cette passion du chant lyrique ? Parlez-nous de vos débuts.
[Bettina]
C'est en entendant Maria Callas chanter Casta Diva dans une publicité à la télévision que, subjuguée, je me mets à chanter tous les jours ! Je passe des heures à m'enregistrer sur des reprises de Mariah Carey. A 17 ans, j'entre en classe de chant lyrique au Conservatoire de Tours. Le professeur Jean Nirouët me donne ma chance alors que je sais à peine lire une partition. En fonction de mes progrès, il m'autorise à chanter les grands airs que j'aime tant...

[Ana]
J'ai une formation de danseuse classique qui m'a fait grandir entourée de musiciens. Nous partagions le même cursus. J'ai découvert ma voix en écoutant celle des autres, grâce aussi aux professeurs de musique qui étaient très investis dans notre formation. J'ai fini par oser la faire chanter !...
Le choix du chant lyrique, c'est pour mon goût de l'académisme et du patrimoine sans aucun doute. C'est aussi pour la fascination qu'exerce sur moi les voix capables de remplir des espaces architecturaux impressionnants sans amplification.

[Flavien]
J'ai commencé la musique en 2014 avec le piano, puis la clarinette en 2016. Je dirais que j'aime avant tout la musique en général, avec une affinité particulière tout de même pour le répertoire lyrique. Je trouve qu'il a l'avantage de réunir toutes les possibilités sonores d'un orchestre et la capacité unique de la voix, que l'on cherche d'ailleurs à imiter dans le travail instrumental... à donner plus clairement que n'importe quel autre instrument un sens concret à la musique. Notamment grâce aux mots que l'on joint à la ligne mélodique. Et ce n'est donc que plus tard, en 2021, que j'ai décidé de tenter le concours d'entrée en classe de chant au Conservatoire de Tours dans lequel je m'épanouis en suivant un cursus très complet. Mon objectif est maintenant de continuer à travailler ma voix pour je l'espère pouvoir tenter les concours des grandes écoles de chant lyrique et me professionnaliser.

[Bertrand]
Mon grand-père était chef d'orchestre et de choeur, ma mère et mes oncles, de bons chanteurs diplômés du conservatoire de Metz en chant. Je mue. Je rejoins le choeur pour la Cantate 147 de Bach. Facile, le choral. Je chante dans le choeur, entre père, mère et oncles, je reconnais chaque timbre, et j'entends le tout aussi, et ma voix dans le tout. J'en suis encore bouleversé, c'était très fort. Jeune adulte, j'ai pris des cours de chant pendant des années avec d'excellents professeurs parisiens tous chanteurs d'opéra.

Quels sont vos modèles ?
[Marie-Laure]
Maria Montessori pour la pédagogie. Françoise Chantraine pour la danse. Toutes les rencontres artistiques, pédagogiques et humaines m'ont portée à un moment de ma vie. Je peux dire que je n'ai pas un modèle unique mais que j'ai eu la chance de rencontrer de magnifiques personnes portées par leurs passions.

[Sophie]
Je ne sais pas si j'ai des modèles mais il y a des danseurs ou des chorégraphes que j'admire et que je reconnais dans la même famille artistique que Françoise Chantraine. Par exemple Isadora Duncan ou Maurice Béjart.

[Ana]
Je m'inspire de certains collègues, de chanteuses comme Mariana Flores par exemple...

[Flavien]
Cyrille Dubois pour ses qualités musicales et Noémi Rime avec qui j'ai eu la chance de partager quelques mois de cours et qui m'a beaucoup aidé humainement et de par sa pédagogie. Elle m'a encouragé à poursuivre cette voie ; et dans la vie, ma soeur, que j'admire beaucoup !

[Bertrand]
Thomas Quasthoff en baryton basse, et Ann Sofie von Otter...

[Bettina]
J'écoute inlassablement La Tosca de Callas, la Reine de la Nuit de Damrau, l'Ophélie de Dessay, la Traviata de Netrebko, la Charlotte de Mas...

Un mot sur cette confiance qui vous est faite sur ce projet ? Comment vous sentez-vous ? Avez-vous la pression ?
[Bettina]
Bien sûr ! La première fois que j'ai eu Thibaut Cablé au téléphone, il a demandé si j'étais disponible pour la première répétition. Je lui ai demandé s'il ne voulait pas m'entendre d'abord. Il a répondu : "Pas besoin, je te fais confiance !"
Pression stimulante, et confiance que l'on n'a pas envie de décevoir !...

[Ana]
Je suis très heureuse et honorée d'aborder mon premier Requiem de Mozart en soliste avec Thibaut !

[Flavien]
En un mot : flatté. J'ai toujours la pression. Elle s'associe au souci de vouloir bien faire les choses, mais je ne pense pas que ce soit négatif...

[Bertrand]
Merci à Thibaut d'avoir suivi les recommandations de personnes avec lesquelles je chante, car ce sera une première fois entre nous, mais pas avec Mozart. Je suis confiant, curieux et impatient de chanter derrière des danseurs. J'avais assisté au spectacle des ballets de J. Neumeier à Hambourg, sur le Magnificat de Bach, c'était tellement magique ! C'était il y a 30 ans c'était une grande première du cross over ; même s'il y eu d'autres spectacles depuis, cela reste rare ! Alors je suis impatient. Je pense que je profiterai moins que le public car je devrai rester concentré sur mon geste musical. Mais quelle joie de faire ça !

Vous avez pour certains d’entre vous déjà eu l’occasion de collaborer avec Thibaut. Vos impressions sur ses attentes et le fait de partager ce Requiem avec lui ?
[Ana]
C'est peut-être le début d'une longue collaboration...

[Flavien]
Content de partager cette expérience avec lui et tous les autres. J'admire chez Thibaut son souci du détail et la façon qu'il a de communiquer de manière claire ce qu'il cherche à obtenir de nous, ce qui n'est pas le cas de tous les chefs avec lesquels j'ai pu travailler.

[Bettina]
De mon côté, c'est ma troisième collaboration avec Thibaut, j'ai donc plus que hâte d'aborder et de présenter ce Requiem dont il me parle depuis longtemps ! Thibaut tient à la dimension spectaculaire du choix du répertoire et de la représentation. Pour le répertoire, nous sommes fixés, pour la représentation, le but est de vous donner des frissons. Nous serons donc dirigés dans ce sens-là, avec rigueur et bonne humeur !

Quel est le plus beau lieu dans lequel vous avez pu danser ou chanter ? Et celui dans lequel vous rêveriez de vous produire ?
[Marie-Laure]
Le Théâtre du Châtelet et l'Eglise Saint-Séverin.

[Sophie]
J'aime les lieux extraordinaires dans lesquels nous avons pu danser comme la Cathédrale Notre-Dame-de-Paris. Mais les ballets que nous avons donnés au Théâtre du Châtelet et au Théâtre des Champs-Elysées restent également de merveilleux souvenirs. Je crois que j'aimerais que la Danse Chantraine se produise en plein air, sur une grande scène face à la mer, face à l'immensité...

[Bertrand]
Le Théâtre des Champs-Elysées également, et la cathédrale de Metz. Où je rêve de me produire ?...au lieu du prochain concert (rires). Je rêve que ce soit lors de la création de ma Messe pour soli, choeur et orchestre, à la Marienkirche de Münich, ou à la cathédrale de Metz, ou à St Julien à Tours.

[Flavien]
J'ai eu la chance de pouvoir chanter quelques fois au Grand Théâtre de Tours, et ce serait formidable de pouvoir un jour chanter sur la scène de l'Opéra Comique à Paris.

[Bettina]
La Sorbonne, en tant que soliste, l'Opéra de Tours en tant que figurante invitée à chanter avec le choeur.

[Ana]
Parce que le lieu est très beau mais aussi parce que le moment était fondateur, je dirais la chapelle St Martin à Tours. C'est une chapelle contemporaine en forme de mandorle, recouverte de bardeaux à l'extérieur, de bois clair et de points de lumière à l'intérieur avec le public en bi-frontal ! Un lieu de rêve pour se produire... ce pourrait être la Chapelle Royale de Versailles par exemple.

Qu’éprouvez-vous quand vous vous trouvez dans le Chœur et que résonnent les premières mesures du Requiem ?
[Françoise]
Des frissons aux premières notes !

[Caroline]
De la reconnaissance, de la fierté... parfois ! Beaucoup d'émotions... toujours !

[Sylvie]
C'est un vrai bonheur ! Le rythme cardiaque s'accélère. Aux premières notes chantées, le choeur fait bloc et nous ressentons sa puissance. Puis l'émotion monte au fur et à mesure. Bien sûr, on ne peut s'empêcher de penser à Mozart et à sa fin tragique.

[Marie-Laure]
Je suis saisie, transportée, bouleversée.

[Sophie]
La sensation de partir pour un très grand voyage source d'émotions intenses...

[Jean-Paul]
C'est un état quasi hypnotique, libération, joie, bonheur.. La fierté viendra selon les retours !

[Bettina]
J'ai l'impression d'être dans une machine à remonter le temps, d'une part parce que je l'ai chanté il y a 17 ans... d'autre part, l'empreinte dramatique de ce Requiem me plonge dans des retranchements mélancoliques qui me font perdre la notion du temps.

[Flavien]
De mon côté, quand la musique commence, c'est pour moi d'abord une petite boule de stress qui monte !... mais elle disparaît bien vite quand on se plonge dans la musique et que l'on commence à chanter.

[Bertrand]
D'abord, les basses commencent, donc je suis très concerné et concentré, en accord profond entre ma vie et l'instant de bonheur que je vis. C'est une grande prière, à chaque fois, des retrouvailles, un grand vaisseau qui quitte le port avec majesté. De grandes retrouvailles pour moi mais pour le public aussi, dans une musique devenue tellement intime pour tant de gens, voire chargée de souvenirs personnels. Alors j'ai la volonté de l'honorer au mieux, avec douceur et fermeté, sans pathos et de faire exactement ce que veut le chef.

Quel est votre moment musical préféré ?
[Sylvie]
Chaque mouvement nous fait éprouver des émotions différentes : le côté sombre, puissant, le côté lumineux, la tristesse... mais si je dois en choisir un, ce serait peut-être le Dies Irae.

[Jean-Paul]
Je suis d'accord. Le Dies Irae est en effet notre grand moment musical.

[Françoise]
Les premières mesures, majestueuses...

[Marie-Laure]
Question difficile... me concernant, le Lacrimosa je crois.

[Caroline]
Il y en a deux pour moi : le Dies Irae pour sa puissance et le Lacrimosa pour sa douceur.

[Bettina]
Les questions-réponses du Rex Tremendae et les nuances du Lacrimosa.

[Flavien]
Tout. Il n'y a pas une note ou un silence superflu.

Thibaut, c’est la première fois que vous dirigez ce Requiem. Il est forcément particulier de diriger cette œuvre alors qu’elle doit être dansée. Comment envisagez-vous la musicalité, le rythme, les tempi ? Priorité aux danseurs ?  
[Thibaut]
Je dois d’abord dire que j’ai beaucoup de chance qu’on me fasse confiance pour mener un projet aussi passionnant et excitant !
Je me suis évidemment tout d’abord plongé dans les enregistrements références des grands maîtres que sont Karajan, Abbado, Bernstein, Herreweghe… Ce sont des génies, des monstres sacrés ! Ils montrent la voie. Bernstein, par exemple, est tellement spectaculaire dans son approche du Lacrimosa, Herreweghe tellement juste…
J’ai essayé d’analyser le plus possible leurs interprétations, jusqu’à trouver ce qui selon moi permettra l’osmose avec les danseurs de Chantraine tout en apportant une dimension spectaculaire à ce concert. Je me suis appliqué aussi à trouver les mesures qui autorisent une interprétation plus personnelle, comme dans les premières mesures du Rex tremendae ou dans les conduits mélodiques du Lacrimosa.
Sans tomber dans l’emphase, j’ai voulu privilégier une lecture assez romantique et théâtrale, qui donne du relief à la musique, en accentuant autant que possible le contraste profondeurs-cieux, le bien et le mal, la damnation et la bénédiction... Un aspect renforcé par la chorégraphie bien sûr. J’espère que cela sera facilement perçu par le public, dans le Rex tremendae et le Confutatis notamment. On peut facilement établir un lien direct avec le plus grand compositeur d’opéras de tous les temps.

Que pourriez-vous dire aux auditeurs qui s’apprêtent à découvrir ce spectacle ? 
[Ana]
De la danse sur le Requiem de Mozart, ce n'est pas tous les jours, venez voir !

[Flavien]
On espère évidemment que ça va vous plaire !

[Bettina]
Fermez les yeux, sortez les mouchoirs, et bon voyage !

[Thibaut]
Ah non, ne fermez pas les yeux, vous allez manquer les chorégraphies !... (rires)

[Sophie]
Vous allez vibrer forcément, autant en écoutant qu'en regardant. Ce concert est un spectacle de musique incarnée. Instruments, voix et corps seront au rendez-vous pour vous émouvoir.

[Marie-Laure]
Ils vont être transportés par la musique et la beauté des voix... et que la danse va apporter une dimension supplémentaire : de la beauté à contempler et aussi, peut-être, une dimension artistique supplémentaire à recevoir exprimée par les gestes. Les émotions que l'auditeur ressent en écoutant la musique snas pouvoir les exprimer par des mots sont parfois plus accessibles par le langage de la danse. La musique et le chant parlent de choeur à coeur... avec la danse ce sera aussi de corps à coeur.

[Bertrand]
L'association avec des danseurs contemporains, c'est tellement beau et vraiment rare : merci ChanteLoire, merci Thibaut ! Que le public vienne nombreux, se rend-il compte de la chance qu'il a ? Cela risque de marquer profondément, de modifier leur compréhension du Requiem, de leur apporter un plus dont ils n'ont pas idée, si l'association est réussie. Ma fille aînée est chanteuse lyrique et danseuse en Suisse, alors imaginez ma joie de participer à ce spectacle ?!

[Françoise]
Surtout venez voir, écoutez, appréciez... Venez avec vos enfants pour leur faire aimer la musique classique.

[Caroline]
Mais oui, laissez-vous porter par la magie de la musique et de la danse. Que vous connaissiez bien le Requiem de Mozart ou que vous soyez venus pour le découvrir, chacun de nous est ici pour vous en donner un éclairage nouveau et passionnant.

[Jean-Paul]
C'est un réel plaisir, le fruit d'un important travail personnel et en répétition avant de vous présenter cette oeuvre. Nous espérons partager une parenthèse de lumière dans ces temps si sombres.

[Sylvie]
Si vous voulez ressentir de belles émotions tant auditives que visuelles dans la communion de ces deux arts que sont le chant et la danse, c'est à l'église St-Denis qu'il faut venir le 20 avril.

[Thibaut]
Je voudrais leur dire d’être curieux, ouverts à une approche nouvelle de cette œuvre à laquelle beaucoup d’entre eux sont sans doute attachés.
C’est une belle aventure que nous vivons avec le public d’Amboise. Notre souhait est de pouvoir créer ici de nouveaux spectacles autour de grandes œuvres du répertoire, en collaboration avec des musiciens, des orchestres, des artistes… Ce sont ces collaborations qui permettent à ChanteLoire de progresser encore en musicalité, en technique, en couleur sonore…

Cela fait maintenant 5 ans que l’Ensemble Vocal ChanteLoire est dirigé par Thibaut Cablé. Quel regard sur ces 5 années ?
[Thibaut]
Elles sont passées à une vitesse folle, malgré la pause forcée due au Covid ! Nous sommes désormais plus loin que ce que j’avais imaginé pour l’ensemble. Tant mieux, que de progrès ! Nous avons construit quelque chose de solide, tant administrativement que musicalement. Je suis très fier de la place prise aujourd’hui par ChanteLoire dans l’espace musical et culturel d’Amboise et de la Touraine, très fier de ce groupe, de son exigence et de ce qu’il est capable de produire.
Je ne peux que souhaiter que l’on conserve ce même état d’esprit et cette même envie de construire du spectaculaire pour les années à venir. Je pense à nos réalisations sur le Requiem de Rutter, sur Musique & Poésie avec Geneviève Deplatière, sur nos premiers concerts à la bougie. C’est un chœur qui a une âme aventurière et qui n’a pas peur d’imaginer des évènements d’ampleur… en se donnant les moyens humains de les réaliser.   

[Françoise]
D'énormes progrès ont été faits, dans la respiration, dans la tenue des notes. Le choeur est différent aujourd'hui. Longue vie à ChanteLoire !

[Sylvie]
L'ensemble a énormément progressé sous la direction de Thibaut Cablé. Il nous a fait découvrir un répertoire plus varié et nous a ouvert à un programme contemporain. Les oeuvres sont travaillées dans l'interprétation pratiquement dès le déchiffrage. Et justement nous avons pris de l'assurance dans cet exercice du déchiffrage qui est plus rapide aujourd'hui. Thibaut a le don de nous emmener vers l'interprétation qu'il souhaite par la compréhension de l'oeuvre. Avec lui, nous ne demandons qu'à progresser encore.

[Caroline]
Mes deux années au sein de ChanteLoire m'ont fait découvrir ce qu'était un choeur. Ce n'était pas ma première expérience mais celle-ci m'a donné confiance et les progrès accomplis dans notre ensemble sont si gratifiants. Juste envie de continuer, continuer...
Et il faut aussi parler des amitiés, des rencontres, des rires, des doutes vite effacés par le travail, des beaux moments partagés lors des concerts - avant, pendant, après - et de tous ceux à venir... à commencer par celui du 20 avril !

 

Requiem, Collégiale Saint-Denis d’Amboise, samedi 20 avril 2024 à 20h45.
Tarifs : entrée libre. Renseignements www.chanteloire.com




chanteloire Françoise Moire
Françoise Moire | Présidente


chanteloire Thibaut Cablé
Thibaut Cablé | Chef de Choeur


chanteloire Caroline Brabant
Caroline Brabant | Trésorière


chanteloire Sylvie Courtois
Sylvie Courtois | Secrétaire

chanteloire Sylvie Courtois
Jean-Paul Genoino | Coordination

chanteloire chantraine marie-laure de blois
Marie-Laure de Blois | Danseuse &Directrice de l'Ecole

chanteloire chantraine sophie savignac
Sophie Savignac | Danseuse & Professeur

facebook chanteloire